17 février 2008

Hérésie

Hérésie marque le retour d’Aqme aux choses sérieuses, après une pause écourtée pour des raisons de bougeotte créative. Direction la Suède pour ce quatrième effort avec Monsieur Daniel Bergstrand à la production, comme sur Sombres Efforts et Polaroïds & Pornographie, autant dire que ça va faire très mal.
Après une intro arpégique d’inspiration mélancolique, le riff mélodique de Uniformes prend la suite dans un style nordique avant d’annoncer un refrain aux allures de slogan de manifestant (Je ne veux pas vivre dans un uniforme). Lourd Sacrifice et Un goût amer continuent d’asséner l’auditeur jusqu’à Karma & Nicotine, teinté de single-itude (sic). Cette première partie dévoile la maîtrise du groupe dans ses compositions alors que Un goût amer donne à voir les premières faiblesses du chant, dans le domaine parolier. Karma & Nicotine, Les enfers, En saga om livet et Romance mathématique montrent le côté plus mélodique du quatuor parisien, alors que les paroles de Thomas ont du mal à toucher l’auditeur, si ce n’est en lui donnant une impression dérangeante, notamment sur En saga om Livet (Cette souffrance a déjà un nom, elle s’appelle vie). Passé ce petit interlude de 4 titres, le tempo rapide de Casser/Détruire met tout le monde d’accord avant de passer à 312, tout aussi efficace et faisant largement référence à Polaroïds & Pornographie. La fin de l’album ne relève pas d’un intérêt énorme, sauf pour les amateurs de la lourdeur cradingue de La fin des temps. Le groupe se perd dans les breaks et délaisse une efficacité qui lui allait pourtant si bien.
En définitive, Hérésie fait le mélange des trois précédents albums pour un rendu en demi-teinte, notamment à cause des paroles, qui desservent la plupart des compositions les plus calmes. En revanche, Aqme prouve sa capacité à envoyer le boulet. C’est plutôt de bonne augure pour la tournée!


Pierre

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