17 février 2008

EZ3KIEL @ L'Antipode (Rennes)

Mode touriste "on" pour ce premier concert estampillé Wfenec, c’est donc les mains dans les poches que je rejoins la file d’attente devant l’Antipode. Un cafouillage organisationnel et une leçon de morale plus tard, les beats de Robert le magnifique me parviennent enfin. Même avec son statut de première partie, le DJ fait le job et le fait bien, passant du scratch au slap tout en maniant les styles avec agilité.
Le temps d’une pose bière et Ez3kiel investit la scène devant 500 personnes remontées à bloc dès les premières notes d’Adamentium, servi avec des lights hypnotiques. Électro en album, Ez3kiel prend une tournure rock sur scène, à la faveur de la formation scénique du groupe qui comprend le triptyque guitare-basse-batterie. Les échos de Naphtaline ne tardent pas à se faire entendre, marquant l’entrée du visuel : tout au long du concert, des images projetées viendront soutenir les titres plus calmes, s’effaçant lors de ceux comme Volfoni’s Revenge ou le très violent Firedamp, pour donner toute la dimension nécessaire aux compositions les plus épiques du groupe. En jeu permanent, les quatre musiciens développent des ambiances parfois apaisantes, où l’inquiétude se débarrasse de son préfixe, et parfois morbides, comme sur le thème de Naphtaline repris au piano dans un écho glaçant. Mention spéciale à Break or Die, durant lequel les patterns de batteries seront transmis en visuel grâce au logiciel créé pour Naphtaline et présent sur le DVD interactif alors proposé par le groupe. Les arrangements diffèrent de ceux proposés en CD, si bien que le public va de surprise en surprise, comme sur The Wedding, où le visuel prend le pas sur l’audio dans le pur style cinématographique. C’est d’ailleurs sur un générique de film que le groupe quitte son public après 1h30 d’un show intense en émotions. Rappel indispensable, et c’est Barb4ry qui est offerte comme cadeau d’adieu au public rennais.
Malgré un concert rondement bien mené, on regrettera l’absence de chanteur, notamment sur Spit on the ashes, et la place prépondérante des samples, qui malgré leur utilité matérielle ne réussissent pas à remplacer de vrais instruments. Un détail parmi tant d’autres qui n’enlève cependant rien à la prestation rennaise d’Ez3kiel.


Pierre

Merci à Alex pour les photos.

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