29 janvier 2009

Sticky Cheese - Box



Besançon, c'est pas foncièrement la capitale mondiale du rock. Mais combien de formations se sont exilés de villes similaires pour devenir des groupes internationaux ? En tout cas c'est tout ce qu'on souhaite à Sticky Cheese, quatuor moins franc-comtois que franc du collier. Parti enregistrer un EP en Angleterre avec Robin Baynton, le groupe s'est offert des conditions d'enregistrement professionnelles, pour un rendu qui ne l'est pas moins: Box est une franche réussite. Prochaine étape, tourner encore et encore pour ce groupe qui a faim de scène, son élément naturel. Question style, le groupe embrasse le genre rock, avec toutes ses influences, passerelles et issues de secours. Un joyeux mélange, abrasif et entêtant.



On a beau dire, le rock anglais est toujours une référence, malgré ses épisodes à mèche et ses passages electro-épileptico-naze. Si le son de Sticky cheese devait se référer à un rock anglais, ce ne serait pas celui là, mais plutôt celui de The Clash, Radiohead ou Blur. Une époque et des influences exprimées sans retenue dans un EP a la carrure d’album. Parti en Angleterre pour enregistrer, le quatuor a fait fort. Un son à la hauteur et une production de haut niveau pour ce qui reste pour l’instant la seule production studio des franc-comtois. Déjà, ils ont su se mettre les atouts sonores de leur côté. Mais ce n’est pas tout. Le groupe aurait pu se contenter de recracher ses influences pour un résultat aussi plat que le relief Hollandais, mais non. En se donnant du mal, on finit toujours par arriver à quelque chose d’innovant et « Box » en est la preuve. La section rythmique est une base parfaite pour les mélodies à la fois alambiquées et catchy des quatre titres de « Box ». Une batterie qui innove à chaque structure et des guitares qui dialoguent pour un rendu homogène, cohérent et franchement rock’n’roll. En gros, ça balance des watts. Les quatre morceaux sont un condensé de l’énorme potentiel du combo, partant dans des rythmiques arrêtées à la The Clash pour Raw Dream, ou dans un dépoussiérage du genre sur High minded. Le doublage des voix est d’un effet des plus réussit, on plane ! Les riffs de fin remettent tout en place, entre concentré d’énergie et progression toute en émotion. Difficile de ne pas tomber sous le charme tant le groupe nous promène tout au long de ces quatre titres dans des ambiances totalement différentes. En un peu moins d’un quart d’heure, les franc-comtois offre un voyage que peu d’EP permettent, tant le format est restreint. Nasty storm passe de chœurs à la Radiohead à un break acoustique venu d’on ne sait où, et le pire, c’est que ça marche. Les « fromages qui collent » tiennent le bon bout et ne lâche pas la tension avant la dernière note de Starlight Exposition, final abrasif qui vous laisse sur votre faim. Un signe plus que positif, preuve que Sticky cheese marque les esprits avec son mélange de rythme à l’anglaise et de mélodies planantes. Du gros gros potentiel !

Pierre

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