24 septembre 2008

Six Degrees Of Inner Turbulence 2002


Deux CD en un, une piste de plus de 40 minutes, une production digne d’Hollywood… Dream Theater c’est un peu les Jeux Olympiques en musique : toujours plus haut, toujours plus fort. Après un album concept plus que réussi, la confiance est du côté des américains. Et même si la force est avec eux, c’est le côté obscur qui prend le dessus pour le premier CD. "The Glass Prison" en guise d’amuse bouche, ça bastonne sévèrement : intro mystérieuse, arpèges de basse et arrivée magistrale d’un couple guitare-batterie pour des accords qui donnent le ton, ça va cogner tout du long. Presque 14 minutes d’un déluge de sextolets à 220 BPM, de riffs dignes de Pantera, le tout mettant en valeur les textes de Mike Portnoy sur son alcoolisme. Après ça, dur de continuer, et on s’arrêterait bien là tant le premier quart d’heure est riche et complet. Mais non, le groupe en remet une couche avec quatre autres titres bien ficelés, dont un magnifique "Misunderstood" tout en retenue et "The Great Debate", qui aborde la question du clonage thérapeutique (cultivés les bougres !). Premier CD, premier triomphe. Un bloc massif sur lequel l’érosion du temps ne fera pas effet : ils sont toujours présents dans les set lists du groupe.
La deuxième partie n’est en réalité qu’une et une seule piste, découpée en 8 épisodes. Et là, c’est le drame. Non pas que les 42 minutes de "Six Degrees Of Inner Turbulence", la chanson titre, soient dénuées d’intérêt, mais il faut user de toute son abnégation pour ne pas appuyer su la touche suivant de la chaîne-hifi. L’intro orchestrale est un prélude à un "About A Crash" dont la légèreté passe sans obstacle. De même pour le tonitruant "War Inside My Head", instantané à la fois heavy et direct. Technique quand tu nous tiens, "The Test That Stumped Them All" sort les mesures de 7/4 et les démonstrations de virtuosité. Jusque-là, les trois premiers épisodes de "Six Degrees Of Inner Turbulence" sont convaincants. Les choses se gâtent avec "Goodnoght Kiss" et "Solitary Shell" : ça paraît trop facile, un peu nian-nian. Cela fait partie du style de Dream Theater, mais on est pas obligé d’adhérer. En l’occurrence, le côté pop catchy n’est rien face aux productions métal du groupe. Du coup, même si John Petrucci remet la grosse distorsion en route pour "About A Crash (reprise)", qui reprend certains éléments de l’introduction orchestrale et du premier "About A Crash", on reste sur sa faim.
Pour l’anecdote, le groupe voulait se tourner vers la world music pour cet album. Mais un concert de Pantera est passé par là. Salutaire, cette intervention divine, d’autant que le groupe ne cessera d’affiner le son du prog-métal. Malgré tout, ce double album ne tient pas la comparaison avec Scenes From A Memory, si toutefois il est pertinent de comparer les deux albums.

Pierre

1 commentaires:

À 5:55 PM , Blogger The Aurelio Blog a dit...

mon préféré celui-là

 

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