30 novembre 2008

Amon Amarth - Bio


Quintet death metal à l’imagerie Viking plus que revendiquée, Amon Amarth, nom emprunté à la mythologie de Tolkien, est à la Suède ce que le pack du XV de France pourrait être au métal. Cinq musiciens plus massifs les uns que les autres qui ont su mettre à profit leur originalité pour gravir patiemment les échelles du succès. Ce n’est que 4 ans après la formation du groupe, en l’an de grâce 1996, que leur premier effort discographique voit le jour. La signature chez Metal Blade et la sortie de leur deuxième méfait fait décoller leur popularité en 1998. Cumulant vie professionnelle et statut de musicien reconnu, ils persévèrent et leurs efforts payent par la sortie de trois albums en trois ans : The Avenger en 1999, The Crusher en 2001 et enfin Versus The World en 2002, qui aura fini d’achever le peu d’anonymat qui leur restait. Désormais musiciens à plein temps, ils vont pourtant exploiter jusqu’à la moelle leur musique aussi simple qu’attrayante en sortant deux albums plutôt décevants, Fate the norms en 2006 et With Oden on Our side en 2006. Cette même année le groupe succombe à la mode du DVD live pour une réelle démonstration de ce qu’Amon Amarth est capable de proposer en live. Une puissance phénoménale et des mélodies entêtantes qui seront exploitées pour le meilleur avec la sortie en 2008 de Twilight of the thunder God.
En 2009, Amon Amarth prendra part à des festivals européens comme le Hellfest ou le Wacken Open Air.

Pierre

Amon Amarth - Twilight of the thunder god


Ne vous fiez pas à la popularité grandissante des Suédois, Amon Amarth a un long passé discographique derrière lui et Twilight of the thunder god n’est autre que leur huitième album. 10 titres et toujours cet univers viking qui leur est propre, cette imagerie que le groupe nourrit continuellement au travers de leurs concerts, artwork… Annonçant l’arrivée du dieu du tonnerre, cet album est plus un retour à l’efficacité et à la puissance dont le quintet avait fait preuve avant la sortie de leurs deux précédents albums, copie conforme de ce qu’ils avaient pu proposer les années précédentes. Le mid-tempo est donc à l’honneur, pour une alchimie batterie-guitare quasi parfaite. Tout en jouant sur la violence incarnée par la voix caverneuse de Johan Hegg, les mélodies restent l’élément principal de leurs compositions, portées par les harmonies des deux guitaristes. Pour peu que l’imagination prenne le dessus et on se croirait facilement en pleine bataille d’inspiration Braveheart, du côté des viking bien-sûr. Un thème récurent que l’on doit à la passion débordante que le vocaliste voue à ces histoires et aventures ancestrales. N’empêche, ça colle parfaitement au côté épique des compositions de Twilight of the thunder god. La palme du genre pour "Embrace the endless ocean", où les cordes d’Apocalyptica ajoutent au solennel du titre. Même si Where is your god jour sur un registre plus rapide, le mid-tempo demeure le fil rouge de cet album (Guardians of Asgaard, Varyags of miklagaard).
Plongeant dans l’univers d’Amon Amarth par une porte d’entrée plus que réussie ("Twilight of the thunder god") le voyage se poursuit dans une réelle homogénéité. À chaque titre son histoire, à chaque titre sa propre couleur, sur fond de métal aventureux et voilà ce que ce huitième album des Suédois réussit à produire une atmosphère épique, inquiétante et mélodique relevée par des invités de choix.

Pierre

25 novembre 2008

Soilwork - Figure Number Five


Après quatre albums qui auront fait de Soilwork un des groupes les plus prolifiques du continent européen, les Suédois ont posé leurs instruments pour donner naissance en 2003 à leur cinquième effort, logiquement intitulé Figure Number Five. La notoriété du groupe, acquise à l’ancienne en suant à grosses gouttes, ne fait que leur mettre plus de pression sur les épaules. Attendu comme le messie en terre promise, Figure Number Five prend le côté mélodique des précédents albums pour le porter à son paroxysme. Mélodique, c’est bien le terme, mais quand on a l’habitude de l’agressivité des précédents albums, difficile de ne pas rester sur sa faim. "Mindmaker", "Cranking the sirens" ou "Figure number five" prouvent tout de même que les Suédois usent encore des outils traditionnels du genre "wall of sound" et riffs à la fois complexes et accrocheurs. Mais ! En cultivant leur côté plus accessible et mélodique, Soilwork réduit à un rien la frontière qui les séparent de leurs comparses d’In Flames, tant et si bien que nombreuses sont les harmonies de guitare, les lignes de chant qui sonnent In Flames. Les compositions obéissent à la même structure et à la fin de l’album, on s’ennuie franchement. En jouant sur tous les tableaux à la fois le quintet se perd un peu, même si cet album contribuera à faire connaître le groupe bien au-delà du continent.
Finalement assez homogène, Figure Number Five est un album très digeste, plutôt aérien. Sans hauts ni bas, il est néanmoins assez pauvre en surprises, surtout par sa proximité avec ce qu’In Flames peut proposer.

Soilwork - Biographie



Nouveau rejeton de la prolifique scène suédoise apparu peu de temps après In Flames, Soilwork se présente dès ses débuts discographiques comme un compromis agressif entre trash, death-metal tout en jouant sur le terrain mélodique. Prometteur ? Pas que. Après un premier album qui aura secoué les milieux underground européens, le quintet prend de la hauteur avec The Chainheart Machine, un succès critique qui leur ouvrera les portes du label Nuclear Beast. Écumant les salles de concert, les suédois ouvrent déjà pour des pointures telles que Chimaira ou leurs comparses d’In Flames. Malgré des changements de line-up réguliers, le groupe tient la barre et frappe de nouveau sur la table en 2002 avec la sortie de Natural Born Chaos. Bien qu’acclamé, cet album est plus un passage vers un autre monde qu’une pièce maîtresse de leur discographie. Car avec Figure Number Five en 2003 et Stabbing the drama en 2005, Soilwork commence à percer aux USA jusqu’à passer dans le prestigieux Ozzfest. 2007 voit le retour du quintet sur le devant de la scène avec une Sworn To A Great Devide, un 7e effort aux allures d’arme de destruction massive pour les cervicales. De nouveau sur la route, ils s’entourent de Sylvain Coudret (ex-Scarve) pour assurer la six-cordes, avant de l’intégrer à proprement parler dans la formation il y a peu.

Pierre