29 juillet 2006

Paella time

Au festival du pont du rock à Malestroit, charmante bourgade bretonne, les Hushpuppies sont de passage, et pourtant on aurait bien aimé qu'ils restent un peu plus!
Le temps d’une paella méritée, les Hushpuppies se livrent avec plaisir au jeu de l’interview. Rencontre avec Guillaume, bassiste de la formation perpignanaise.


Beaucoup de festivaliers pendant votre concert m’ont affirmé que vous étiez anglais, c’est un compliment pour vous ?

Guillaume : Ah oui absolument ! C’est vrai qu’on reste dans un veine rock anglais, mais ce n’est pas une fin en soi, on fait avant tout notre musique. Après c’est toujours agréable d’être pris pour un groupe anglais, c’est quand même la référence. On a grandi avec les Who, les Kings, les Small Facies, donc ça a sûrement influencé !

Votre single « You’re gonna say yeah » passe en boucle sur les ondes du mouv’, est-ce que vous le ressentez dans vos live ?

G : C’est vrai qu’il y a un super feeling sur ce titre ! Généralement les gens l’aiment bien et puis ceux qui ne connaissent pas apprennent très vite les paroles du refrain, ‘faut dire qu’elles sont pas très compliquées (rires) !

On en est votre album, « The Trap » ?

G : On l’a sorti fin 2005 et il se porte bien. On en a vendu quelques milliers, c’es déjà une grande satisfaction. Et puis dans la mesure où on partait de zéro, on peut se risquer à dire qu’on a acquis une certaine notoriété !

Une tournée en Angleterre, ça vous dirait ?

G : C’est clair que ça serait bien, mais il faut aussi que c’est très difficile de jouer là bas, c’est souvent à l’arrache. Mais ça nous a pas empêché d’y aller faire des concerts, dont deux à Londres.

Quel est le programme des Huspuppies maintenant ?

G : Déjà je vais finir ma paella (rires), et puis après je vais sans doute aller voir un peu les groupes qui jouent. Mais sinon à plus long terme on va finir la promo de l’album, on devrait arrêter de tourner début novembre. On commence un peu à fatiguer avec les voyages et puis on a pas non plus un tour bus de rock star, donc on accuse parfois un peu le coup, mais une fois sur scène ça ne compte plus. Après la fin de la tournée on devrait se poser pour composer et préparer le prochain album.

Freedom For King Kong en ITW

Quand on est journaliste, les interview c’est généralement à la conférence de presse. Mais quand on est un journaliste en retard, ce qui était mon cas, eh bien pour interviewer les Freedom on s’invite dans leur loge, compte rendu d’audience.


Vous êtes actuellement en tournée pour défendre votre dernier album, « Issue de ce corps », ça vous fait plaisir de venir jouer en pays breton ce soir ?

Jean-Marc (basse) : ça nous fait toujours plaisir de faire un passage en Bretagne, on était à Bobital l’autre jour, aujourd’hui à Malestroit, on fait notre tournée des festivals bretons ! Ce soir on joue un peu tard, mais bon on a concocté une set-list rentre dedans pour faire remuer un peu tout le monde.
Djey (guitare) : Ils vont tous être bourrés ! (rires) Mais bon ils sont solides les bretons !

Qu’en est-il de votre album ?

J-M : Issue de ce corps est sorti le 7 avril , on a enchaîné la tournée juste après. Cette fois on a travaillé différemment, on s’est bloqué un an pour travailler ensemble et composer, avant de rentrer en studio.
D : D’habitude on faisait plutôt l’inverse.
J-M : On est allé chercher de nouvelles choses pour ce nouvel album, il y a quand même une évolution, mais on retrouve les influences qui font FFKK. Mais je dirai que c’est plus rock, enfin de mon point de vue. « Issue de ce corps » c’est le reflet de notre de l’année passée à Lorient au studio Odessa. Même si c’est notre quatrième album, on a dû quand même mettre de nos thunes pour le financer.

Au niveau des paroles, y a-t-il aussi une évolution par rapport aux textes engagés de « Marche ou rêve » ?

J-M : Je trouve que Bring’s aborde des thèmes plus larges et de façon plus poétique même si les sujets sont parfois lourds. Par exemple Issue de ce corps est une chanson sur l’euthanasie, il y en a une autre sur les enfants soldats.
Bring’s (chant) : Je dirai pas forcément plus poétique, je n’ai pas la prétention d’être un poète. Si Jean-Marc le voit comme ça, c’est que pour lui ça résonne de manière poétique. Je pense qu’il faut se faire sa propre idée en lisant les textes.
J-M : Ah si il y a quand même Acolyte Anonyme, c’est un hommage au public, et il nous le rend bien.

Vous vous exportez pour cette tournée ?

J-M : Oui effectivement on est allé en Belgique et en Suisse et puis on va faire un plateau bientôt avec Guizmo de Tryo et son projet, « Pause ».

Plus guitaristiquement Djey, peux-tu me parler du matériel que tu utilises sur scène ?

D : Alors je joue sur gibson les paul et mesa boogie single rectifier. Sinon j’ai deux trois effets, une tube screamer, une wha, un delay, une pédale de volume et puis un pod-xt branché en direct sur la façade. Et ça sonne !


Propos recueillis... par moi-même